Historique de l' ITÂT

HISTORIQUE DE L’INSTITUT DU TROISIÈME ÂGE DE THETFORD MINES

C’est la rencontre du 16 octobre 1990 avec M. Benoît Letendre, alors directeur général de l’Université du Troisième âge de Sherbrooke, qui a servi d’élément déclencheur de la fondation de l’Institut du Troisième âge de Thetford Mines (L’ ITÂT).

L’idée première était de créer un organisme pour les aînés sur le modèle de ce qui existait à Sherbrooke, Granby, Longueuil, etc. Les objectifs étaient que ce nouveau centre d’études serait limité aux stricts plans intellectuel, social et culturel, de sorte qu’il n’entrerait pas en conflit avec le CEGEP, ni avec la Commission scolaire, ni même avec les clubs de l’Âge d’or de la région. La clientèle visée était les pré-retraités, les retraités de 50 ans et plus.

De 1991 à 1993, date de l’ouverture de l’institut, nous avons tenu de nombreuses rencontres où nous avons vu défiler des représentants de l’Université de Sherbrooke, de l’Université Laval, du Centre universitaire des Appalaches et où chacun nous offrit sa forme respective d’affiliation. Après examen de toutes les propositions, nous avons décidé de nous incorporer comme organisme indépendant sans but lucratif.

La mise à la retraite hâtive de la population de Thetford Mines avait créé une cohorte d’aînés plus jeunes que partout au Québec; l’Institut se devait de récupérer le dynamisme de cette même population. Ce serait donc un organisme composé d’aînés, pour les aînés et géré exclusivement par eux. La gamme de ses activités aurait une portée socio-culturelle, mais intégrée à une démarche pédagogique traditionnellement intellectuelle.

LES OBJECTIFS AU PLAN SOCIAL

1. Que les aînés redeviennent des citoyens à part entière.

2. Qu’ils retrouvent l’estime de soi afin d’assumer pleinement la gestion de leur autonomie.

3. Que la société redécouvre l’utilité sociale des aînés où le talent, le savoir-faire et l’expérience pourront être reconnus et développés sans discrimination de classe sociale. Selon une étude menée en Belgique, chaque dollar investi pour favoriser le développement des aînés fait économiser neuf dollars (9$) en frais sociaux de toutes sortes. Les aînés sont une ressource que la société actuelle devra apprendre à utiliser à bon escient.

4. Que les aînés restent actifs et heureux afin de retarder, le plus possible, leur entrée dans le quatrième âge, soit la perte de leur autonomie.

Mais au fait, « c’est quoi l’autonomie des aînés »?

C’est un concept si nouveau, pour ne pas dire si neuf, qu’il faut trouver des mots nouveaux pour traduire cette nouvelle réalité. En bref, c’est :

  • La gestion de leur temps;
  • La gestion de leurs projets;
  • La gestion de leurs implications communautaires;
  • La gestion de leur insertion sociale.

En prenant leur retraite, les aînés ont été exclus automatiquement du grand plan de match social. Ils ont été réduits au rôle de machine à voter… et encore, trop souvent sous la menace de chantage.

L’Institut se veut le véhicule qui conduira les aînés à la gestion de leur autonomie. Les aînés sont encore les mieux placés pour comprendre les problèmes des aînés.

LES OBJECTIFS AU PLAN INTELLECTUEL

  1. Inventer de nouvelles formules pour combler le vide du temps libre du troisième âge qui passeraient par la satisfaction des besoins d’apprentissage très présents chez les aînés d’aujourd’hui.
  2. Offrir une programmation qui réponde aux besoins ressentis par tous les aînés, mais surtout par ceux et celles qui n’ont pas bénéficié, au départ, d’une scolarisation secondaire, collégiale ou universitaire. Il est primordial de s’assurer que l’Institut ne rejoigne pas seulement une seule tranche de la population des aînés de la région, soit l’élite professionnelle.

LES OBJECTIFS AU PLAN CULTUREL

1. Ouvrir un foyer de culture pour les aînés de la région de l’Amiante qui relève le défi de la culture en région. Thetford avait déjà sa Maison de la culture, il n’y manquait que le foyer.

2. Développer le potentiel des aînés qui, pour de multiples raisons, n’a pas été exploité durant leur vie active. Il n’est ni faux ni prétentieux d’affirmer que l’Institut a dû sortir des sentiers battus et mettre en place des activités dont les formules pédagogiques ont pu rompre avec les habitudes. Le décor de la Maison de la culture se prête aussi bien à des symposiums de peinture qu’à un salon des aînés ou à des ateliers auto animés.

3. Se réapproprier les infrastructures éducatives et culturelles qui répondent aux besoins de jeunes, mais dont ils se sentent étrangers.

4. Récupérer, pour leur propre bénéfice, tous ces services en assumant la planification, l’organisation et l’évaluation selon des principes qui ont déjà fait leurs preuves.

L’objectif général de l’Institut est, et sera toujours, d’offrir aux aînés des activités valorisantes qui les garderont alertes aux plans INTELLECTUEL, SOCIAL et CULTUREL.

L’Institut du Troisième âge de Thetford Mines est la réponse à des besoins ressentis par la population; c’est ce qui fait sa force, son dynamisme, et qui assure également sa survie.

Quant aux objectifs que l’Institut a retenus, ils sont à la mesure de nos comportements, et la motivation davantage appuyée sur la tendresse que sur le discours.

 

 

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